François Ruffin, candidat aux élections législatives dans la 1ère circonscription de la Somme et réalisateur de Merci patron !, a dévoilé vendredi soir la première proposition de loi qu’il porterait à l’Assemblée nationale : l’interdiction totale des produits Whirlpool sur le territoire français.
"Whirlpool envoie aujourd’hui ses sèche-linge en Pologne. Mais il y a quinze ans déjà, ses lave-linge partaient en Slovaquie. Il ne reste maintenant plus une seule usine du groupe électroménager en France. Et pour une raison évidente : minimiser le coût du travail", s'indigne François Ruffin, réalisateur de Merci Patron! et désormais candidat aux élections législatives pour la première circonscription de la Somme.Fin janvier, le groupe américain, numéro deux mondial du gros électroménager, avait indiqué son intention de délocaliser la production à Lodz, en Pologne, appelée à devenir "le point central" de sa nouvelle plateforme de production de sèche-linge pour la région Europe, Afrique et Moyen-Orient. L'objectif déclaré est de bénéficier de "plus fortes économies d'échelle" et ainsi "sauvegarder sa compétitivité" dans un contexte "de plus en plus concurrentiel".
"Nous ne sommes plus assez bons, semble-t-il, pour produire ces machines ici. Mais serons-nous assez cons pour continuer à les acheter ? Non : nous réclamons un décret qui interdise la vente de tout produit de la firme Whirlpool (et de ses filiales : Indesit, Bauknecht, Laden, etc.), sur le territoire français", annonce François Ruffin.
"Nous n’appelons pas à un "boycott" par les consommateurs dans les supermarchés [...], nous demandons au gouvernement de prendre ses responsabilités et d’imposer, d’organiser ce bannissement", réclame le mouvement Picardie Debout, dont François Ruffin est une figure centrale.
Dans une vidéo Youtube intitulée "Vidéo ouverte à mes élus pleurnicheurs : crétins ou hypocrites ?", il s'en prend à Brigitte Fouré, Alain Gest et Xavier Bertrand, sur leur gestion de l'annonce de la fermeture du site amiénois.
Sa proposition fait actuellement l’objet d’une pétition dont les 1000 premières signatures ont été récoltées lors du lancement de Picardie debout et d’un grand porte-à-porte, ce samedi 18 février, dans le quartier Saint-Maurice.